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Une grosse entreprise spécialisée dans les chasses commerciales s’apprête à signer un contrat avec le président Kikwete de Tanzanie, contrat qui chasserait de leurs terres ancestrales jusqu’à 48 000 membres de la fameuse ethnie Masaï.

Le but est l’établissement d’immenses concessions de chasses afin de permettre à de riches émirs du Moyen-Orient de tuer lions et léopards en toute tranquillité…

Les Masaï sont des chasseurs semi-nomades, vivant en Tanzanie et au Kenya depuis des siècles, et qui jouent un rôle essentiel dans la préservation des écosystèmes fragiles. Depuis l'ère coloniale, les Massaï ont été dépossédés d'une partie importante de leurs terres traditionnelles, soit par des fermiers privés, soit dans le cadre de plans gouvernementaux ou de création de parcs nationaux.

Mais ils ont résisté aux incitations des gouvernements kényan et tanzanien de mettre en place des projets de développement visant à modifier leurs modes de vie traditionnels. Ils ont acquis le droit de faire pâturer leur bétail dans de nombreux parcs des deux pays et ignorent régulièrement les frontières lorsqu’ils déplacent leurs grands troupeaux de bétail à travers la savane, lors des changements de saison.

Ils vivent encore dans les réserves de faune dont ils sont les premiers organisateurs. Ne chassant pas, sinon le lion pour des rites d'initiation, ils ont préservé les animaux sauvages et leurs feux ont transformé une brousse peu pénétrable en un tapis régulier d'herbes basses.

Depuis 1993, des mouvements s'organisent pour faire cesser les ventes ou les saisies de terre au Kenya, ou pour participer à l'administration du Conservatoire régional de Ngorongoro et à la campagne de défense de la montagne sacrée Endoinyo Ormoruwak en Tanzanie.

En 2009, un accaparement de terres avait provoqué un tollé médiatique. Des Masaï ont quitté leurs terres, plusieurs personnes ont été battues par la police, des maisons ont été réduites en cendres et des troupeaux sont morts de faim. Mais suite aux nombreuses critiques, le président de Tanzanie avait finalement annulé le contrat et rendu leurs terres aux Masaï.

Aujourd’hui, le président Jakaya Mrisho Kikwete pourrait à nouveau donner son accord par décret pour vendre des terres de la plaine du Serengeti. Les représentants de la communauté Masaï tirent donc à nouveau la sonnette d’alarme pour sauver leurs terres et les animaux sauvages que l’on préfère voir en photos plutôt qu’en trophées.

Pour attirer l’attention des grands médias internationaux et faire pression sur le président tanzanien qui sait déjà que ce contrat suscite le trouble chez les touristes prêts à visiter la Tanzanie, une pétition est en ligne : 

Tag(s) : #Environnement - Santé
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